jeudi 22 décembre 2011

Tablette tactile de Tunisie star du SIB 2011


Le choix entre les différents modèles de tablettes tactiles professionnelles et multimédia était assez conséquent lors de ce SIB It 2011. Du français Archos en passant par le japonais Toshiba et l'indétrônable Apple, presque toutes les marques étaient au rendez-vous, y compris Arts, un constructeur 100% tunisien...
Après les ordinateurs portables, ce sont sans doute les tablettes tactiles qui ont le plus attiré les visiteurs. Entre l'iPad 2 d'Apple, les modèles du constructeur français Archos, la tablette Kyros lancée par le fournisseur d'accès HexaByte et la Toshiba de Scoop Informatique, il faut avouer que le choix entre les différents modèles de tablettes était assez conséquent lors de ce SIB It 2011, le 25ème salon international de l'informatique et des technologies de l'information et de la communication. Mais c'était sans compter sur l'arrivée inattendue d'une nouvelle concurrente dénommée Arts. Ce qui la différence des autres ? Il s'agit de la première tablette tactile de fabrication tunisienne !

Attendue pour le début de l'année 2012, la tablette Arts est entièrement assemblée dans une usine tunisienne située à Sfax. Oussama Makni, le R&D manager de ce concept exclusif en Tunisie nous précise que cette tablette tournera sous le système d'exploitation Google Android « Nous attendons l'aval de Google, notamment pour l'accès à l'Android Market. Cela nous garantira un plus indéniable à notre produit afin qu'il dévoile tout son potentiel». Ce dernier n'a d'ailleurs rien à envier à ses concurrentes. Surtout qu'après un bref aperçu, elle semble assez réactive et offre une bonne prise en main. Dotée d'une configuration des plus musclées, elle est bien partie pour séduire le public tunisien. Jugez par vous-même : Ecran tactile multi-touch 9.7'' (résolution 1024X768 px), Processeur Cortex A8, 8Go de stockage, 1go de mémoire vivre, wifi, 1 port USB/HDMI/MicroSD, double caméra (0.3mp de face et 2mp à l'arrière), microphones et hauts parleurs intégrés.
L'Art sera bientôt commercialisé au prix de 499 dinars ! « Ce modèle n'est que le début d'une longue série qui inclura des ajouts au niveau de la mémoire, du processeur et de la connectivité (3G+, 4G)... » conclut le responsable.
Du côté de chez Apple, l'ipad 2 et ses différentes variantes semble faire l'unanimité chez les inconditionnels de la marque. Voici les tarifs proposés : Avec wifi : 16GO proposé à 930 dinars, 32GO à 1130 dinars et 64 Go à 1320 dinars.
Avec wifi e+ 3G : 16GO proposé à 1150 dinars, 32GO à 1350 dinars et 64 Go à 1550 dinars. Mais quand on aime, on ne dépense pas...
Un peu plus loin nous tombons sur le stand de l'entreprise Axium qui distribue les tablettes Archos. L s'agit probablement de la marque la plus complète en termes de choix et de spécificités techniques. Avec près d'une dizaine de modèles (en plus des lecteurs MP3/mp4), la marque française est bien partie pour s'imposer parmi le leader du marché des tablettes tactiles en Tunisie. En effet, le rapport qualité prix est indéniablement l'un des meilleurs du marché. Vous pourrez vous offrir par exemple, à partir de 249 dinars le modèle Archos 32 it («écran tactile de 3.2'', processeur ARM Cortex A8 800mhz, mémoire flash de 8GB...). A ce prix là, pourquoi s'en priver ? « Tous nos prix sont étudiés en fonctions des attentes et des besoins spécifiques de chaque catégorie d'utilisateurs : les professionnels, les geeks et les utilisateurs occasionnels. » dixit Karim Tajer, exécutive manager chez Axium.

Un peu plus loin, c'est le FAI Hexabye qui attire cette fois notre attention avec la tablette Coby Kyros MID8024. Proposée à 399 dinars (tarif nu au lieu de 499 dinars), elle est dotée d'un écran de 8'', d'une connectivité wifi/3G+, d'une mémoire flash de 4GB, d'une sortie HDMI, d'un port micro SD, d'une caméra.... Elle fournie avec le système d'exploitation Google Android version 2.3. Les clients Hexabyte pourront cependant l'acquérir à seulement 299 dinars (pour plus d'info, connectez vous sur le portail d'Hexabyte).
Sans oublier les autres marques un peu plus discrètes cette fois comme les Samsung Galaxy tab (599 dinars pour le modèle P1010 et 899 dinars pour le P7510, vu chez Scoop informatique). Idem pour la marque Arnova et son modèle Arnova7 (229 dinars) ou encore la tablette Toshiba AT100 proposée quant à elle à 799 dinars...

S.B.N

La révolution numérique pour le 10 janvier ?


Un mystérieux mail nous est parvenu hier soir. Il serait question d'une révolution numérique à venir.

Un buzz dont l’origine est encore non identifiée annonce une révolution numérique pour le 10 janvier prochain.

Free, Numericable… ?

Qui est à l’origine de l’envoi de cet email parvenu à notre rédaction hier soir ? Si nous nous posons cette question, de même que certains de nos confrères, il semble que l’objectif de la campagne de communication mené par ce mystérieux révolutionnaire soit atteint.

Pas de doute, le buzz autour de cette révolution numérique est lancé. Et tout cela n’est pas sans nous rappeler la révolution du mobile initiée par Numericable au mois de mai dernier. À cette occasion, le câblo-opérateur avait alors annoncé des tarifs attractifs, surtout pour ses abonnés.

Ce slogan aux airs de Free n’avait d’ailleurs pas manqué de provoquer la colère du groupe de Xavier Niel. Et c’est en toute logique que nous pouvons nous demander aujourd’hui si Free ne se cacherait pas lui-même derrière ce buzz.
Car à bien y regarder, le calendrier et l’offre Triple-Play apparemment annoncée dans ce mail correspondraient assez bien à ce que tout le monde attend de Free.
À moins qu’un trublion opportuniste (Numericable ?) ne profite de ce lancement tant attendu pour en récolter lui aussi quelques fruits. Nous pencherions d’ailleurs pour cette dernière hypothèse.

D’ici là, évitez les engagements de 12 ou 24 mois chez les opérateurs de téléphonie mobile.

Le 13/12/2011 par MemoClic

10 règles pour la sécurité sur smartphone


Aujourd’hui, les utilisateurs de smartphones peuvent réaliser un nombre impressionnant d’opérations. Téléphoner, chatter, jouer à un jeu, envoyer des messages, surfer sur Internet, télécharger des programmes, gérer un budget, faire des virements bancaires… tant de choses que l’on peut faire, notamment en téléchargeant des applications.

Malgré cette liberté accordée aux utilisateurs, il convient de rappeler quelques règles élémentaires de sécurité. Au terme d’une étude menée par Médiamétrie, la CNIL à jugé bon de dégager 10 règles de base. Les voici avec quelques compléments que nous avons souhaité ajouter.

1. N’enregistrez pas d’informations confidentielles (codes secrets, codes d’accès, coordonnées bancaires…) dans votre smartphone (vol, piratage, usurpation d’identité…). Sachez toutefois que des gestionnaires de mots de passe et de données personnelles existent et offre des conditions de sécurité renforcées. 1Password fait partie de ces applis.
2. Ne désactivez pas le code PIN et changez celui proposé par défaut. Choisissez un code compliqué. Pas votre date de naissance ! Faites preuve d’un peu d’inventivité histoire d’ennuyer la personne qui aurait eu la mauvaise idée de vous voler votre smartphone.

3. Mettez en place un délai de verrouillage automatique du téléphone. En plus du code PIN, il permet de rendre inactif (verrouiller) le téléphone au bout d’un certain temps. Cela empêche la consultation des informations contenues dans le téléphone en cas de perte ou de vol. Précisons qu’il existe des systèmes de verrouillage à distance et de géolocalisation du téléphone, à l’image de la solution proposée dans iCloud (Apple).
4. Activez si possible le chiffrement des sauvegardes du téléphone. Pour cela, utilisez les réglages de la plate-forme avec laquelle vous connectez le téléphone. Cette manipulation garantira que personne ne sera en mesure d’utiliser vos données sans le mot de passe que vous avez défini.

5. Installez un antivirus quand cela est possible. Un point discutable toutefois du fait de l’activité commerciale des sociétés qui éditent ces logiciels.

6. Notez le numéro “IMEI” du téléphone pour le bloquer en cas de perte ou de vol. Nous avons d’ailleurs récemment rédigé un tutoriel sur ce thème.

7. Ne téléchargez pas d’application de sources inconnues. Privilégiez les plateformes officielles. Les utlisateurs d’appareils jailbreakés doivent se sentir concernés par ce point. Attendez toujours les retours d’utilisateurs avant de télécharger une appli. La récente expérience de certains avec l’appli H1Siri devrait servir d’exemple.

8. Vérifiez à quelles données contenues dans votre smartphone l’application que vous installez va avoir accès.
9. Lisez les conditions d’utilisation d’un service avant de l’installer. Les avis des autres utilisateurs peuvent également être utiles ! Un conseil qui demandera certainement beaucoup de courage aux utilisateurs pour lire les centaines de lignes de conditions générales.

10. Réglez les paramètres au sein du téléphone ou dans les applications de géolocalisation (Twitter, Foursquare, Plyce…) afin de toujours contrôler quand et par qui vous voulez être géolocalisé. Désactivez le GPS ou le WiFI quand vous ne vous servez plus d’une application de géolocalisation.

Le 22/12/2011 par MemoClic

mercredi 9 mars 2011

Tunisie : Facebook révolution !?


MEDIAPART/WISTIC

Une bonne et une mauvaise nouvelle pour les utilisateurs de facebook qui, plutôt que Twitter ou même Wikileaks, a fortement contribué à la mobilisation tunisienne.

Fabrice Ebelpoin, éditeur de ReadWriteWeb francophone, affirme que Facebook a été l'"outil de support opérationnel à la révolution Tunisienne". Pourtant, jusque là, Facebook n'avait pas brillé par son sens du respect de la vie privée. On a récemment montré que Mark Zuckerberg, son fondateur, avait piraté la base de données de Harvard pour créer un site permettant de noter les photos des étudiantes de son université ; puis, il aurait piraté les comptes d'email de ses collaborateurs, en créant the facebook pour son compte, alors qu'il était associé pour créer le réseau social Connect U. Les plaintes de ses utilisateurs pour non respect de la vie privée dans Facebook sont légion, et je vous conseille personnellement de vérifier régulièrement ce qui apparaît sur votre profil public.Dans cette lignée, la mauvaise nouvelle, c'est que votre numéro de téléphone et votre adresse peuvent maintenant être transmis aux entreprises, dès lors que vous acceptez de participer à un quiz par exemple.

Comment alors un réseau social comme facebook a-t-il pu aider les tunisiens à se libérer de Ben Ali en utilisant un outil qui joue le rôle de Big Brother à l'instar de Google ? Le paradoxe réside dans le fait que les services de surveillance tunisiens ont eu du mal à censurer ce réseau qui joue aussi un rôle commercial important. D'une part, facebook offre un espace d'expression semi-privé, puisqu'il est possible de prendre un pseudo et d'intervenir sur des groupes restreints, à partir des login de personnes rencontrées par exemple. D'autre part, les outils linguistiques de filtrage et d'analyse de vos profils facebook maîtrisent assez mal l'arabe contrairement à l'anglais. Enfin, le nombre de caractères n'est pas réduit, ce qui permettrait aux tunisiens de s'épancher d'autant plus que les conversations, et a fortiori les écrits, ne sont pas en Tunisie à l'abri des services de renseignement. Enfin, facebook permet aussi de rencontrer des personnes aux goûts similaires ne partageant pas la même nationalité. Enfin, l'entreprise, au courant a résisté à certaines pressions qui visaient à supprimer certains comptes anti Ben Ali.

Face à cet engouement, les services de renseignement tunisiens n'ont pas été passifs : signalements de comptes, fausses discussions (trolls), accusations d'islamisme, vols d'identifiants, espionnage avec la complicité des fournisseurs d'accès internet...c'était sans compter la persévérance des tunisiens, qui pouvaient aussi compter sur la solidarité d'autres internautes pour transmettre des informations ou écrire des scripts pour protéger sa vie privée. Par exemple les Anonymous qui trouvent visiblement leur inspiration sur un texte de la rappeuse Kenny Arkana.

En comparaison, Wikileaks est peu intervenu sur la scène tunisienn, étant donné que les journaux qui restituaient ces câbles n'étaient pas forcément accessibles en Tunisie, comme Médiapart par exemple. Certains câbles éclairants ont cependant circulé, comme celui du 7 décembre dernier, mais la chronologie montre qu'ils ont plus éclairé le spectateur qui n'était pas en Tunisie.

Les blogs ont joué aussi un rôle très important. En 2009, 151 blogueurs et cyberdissidents étaient emprisonnés en Tunisie ; en vain. D'autres sites ont semble-t-il joué un rôle très important, comme nawaat.org qui propose un "noyau" des documents sur la contestation.

Twitter a aussi joué un rôle tardif, tout en sollicitant les observateurs internationaux comme en Iran. Cependant, il a souvent été couvert par le bruit, tout en assurant la coordination, par exemple lorsque les tweets ont circulé pour savoir si l'avion de Ben Ali allait atterir au Bourget ou bien à Villacoublay, avant que l'on apprenne qu'une partie de sa famille était hébergée dans l'hôtel de Disneyland.

Pour ma part, je dirais que les réseaux sociaux ont favorisé la volonté de libération des tunisiens par eux-mêmes à l'aide de la réflexivité : ce phénomène permet à un peuple d'avoir une représentation de lui-même et du même coup, de modifier son action et donc son image. L'information réflexive est, dans la révolution tunisienne, le nerf de la guerre pour la liberté et le droit.

Il faudra sans doute attendre plusieurs mois pour que les sociologues publient leurs études sur ce qui est peut-être une "facebook revolution"... à condition, cependant, que les tunisiens confirment l'essai, ce qui ne se fera pas sans mille efforts. Je pense, pour ma part, que la réflexivité des réseaux sociaux devrait continuer à favoriser un rééquilibrage de la société tunisienne.

vendredi 5 février 2010

Disparités régionales et diffusion des TIC en Tunisie


Adel BEN YOUSSEF, Raouchen METHAMEM, Hatem M’HENNI - 26 mars 2009

Lien : http://www.tic.ird.fr/spip.php?article304


Résumé

L’objet de cet article consiste à montrer en quoi l’émergence des nouvelles générations de technologies de l’information et de la communication peut être un facteur aggravant les déséquilibres régionaux dans les pays en voie de développement et contribuent à une densification des zones urbaines. A partir des statistiques de 2004, nous montrons que pour le cas de la Tunisie deux fractures numériques régionales sont clairement établies. La première entre le grand Tunis et les régions côtières et la seconde entre les zones côtières et le reste des régions (Sud et Ouest). Les évolutions technologiques, la déréglementation des télécommunications et les efforts politiques n’ont pas pu renverser cette tendance. Quatre facteurs explicatifs sont avancés afin de comprendre en quoi les TIC peuvent causer des déséquilibres régionaux.

Abstract

The aim of this article consists in showing in what the emergence of new generation of information and communication technologies can be a worsening factor of imbalances between urban zones and rural zones and contribute to a thickening of the urban zones. Contrary to presupposed theoretical praising the capacity of these technologies to rebalance the development and to reverse the location of economic agents with their location. We will show in what these technologies could lead to a greater urban concentration in the less developed Countries (LDC’s). Indeed, four complementary explanatory factors are explained and illustrated in the case of Tunisia. The territorial dynamics engaged by the concentration of indu stries in the cities finds a second breath with the ICT.

Mots clés : disparités spatiales, fracture numérique, Technologies de l’information et de la communication, Exode rural, localisation spatiale.

lundi 3 novembre 2008

Une vie pour convaincre ! *


Hatem BelHaj.Le temps.L'être humain, au milieu d'autres humains, passe sa vie à convaincre ces derniers du bien fond de son existence. Convaincre ses parents pour lui acheter un jouet. Convaincre ses maîtres d'école qu'il suit bien ses études. Convaincre l'examinateur qu'il mérite un diplôme.
Ensuite, il doit convaincre le conjoint potentiel pour l'épouser, convaincre ses parents pour ne pas s'y opposer et se convaincre tous les deux pour avoir des bébés. Tout un programme. Au boulot, c'est Kif - Kif. Du big boss, qu'il faut convaincre pour mériter son salaire aux subordonnés qu'il faut convaincre de suivre ses méthodes. Si tout le monde est convaincu au bon moment, l'être humain pourra postuler à une retraire décente... Et ce jeu dure toute la vie. Alors, y en a qui sont forts à ce jeu et qui dépensent toute leur énergie pour convaincre. Mais il y a aussi les tout petits porteurs de convictions qui suivent le courant, la tendance et le système. Justement, il faut que les convictions ( surtout sociales et politiques) soient défendues ( et donc partagées) par la plupart des êtres humains. Ces convictions même approximatives doivent s'unir autour d'un projet d'essor.
De nos jours, les convictions sont dirigées vers le matérialisme. Chacun veut vendre à l'autre même les idées. Et s'il achète, c'est pour mieux vendre. On vend les mots, on vend l'amour, on vend l'humanité qui reste en nous... bref, tout se vend donc tout a un prix !

*Titre original : La rage de convaincre

mercredi 22 octobre 2008

Régulation dans l’espace francophone

Le Réseau Francophone de la Régulation des Télécommunications(Fratel) a tenu, du 15 au 17 octobre 2008, à l’hôtel Concorde - Les Berges du Lac, sa 6ème Réunion annuelle autour du thème des «effets de la régulation sur le développement de la concurrence».
Lors de la cérémonie d’ouverture, Monsieur Haj-Glay, ministre des Technologies de la Communication, après avoir souhaité la bienvenue à l’ensemble des délégations des pays membres du réseau, a appelé, dans son intervention, l’auditoire à concrétiser, au plus vite, les recommandations du SMSI, à persévérer dans la voie de la coopération en matière de régulation afin de contribuer à la réduction de la fracture numérique dans le monde et à développer l’investissement et l’emploi dans le secteur des TIC, réservoir de l’employabilité de demain et socle de l’économie immatérielle du nouveau millénaire.
«L’enjeu est de taille pour les pays francophones pour l’élaboration de propositions communes au cours des conférences internationales à venir, la maîtrise d’un environnement concurrentiel par une régulation adaptée et le déploiement d’une stratégie à même de stimuler l’investissement dans les réseaux tout en garantissant l’ouverture progressive du marché», renchérit l’hôte de marque de Fratel qui a insisté sur la volonté des pouvoirs publics, en Tunisie, d’adapter les programmes de formation aux exigences de la société de l’information, d’encourager, grâce à une panoplie de mesures incitatives, l’initiative privée dans les domaines innovants à haute teneur technologique et de renforcer le rôle régulateur de l’Instance Nationale des Télécommunications conformément aux lois en vigueur à l’échelle internationale tout en accordant une importance particulière à la certification électronique, à la sécurité informatique et à l’économie numérique.
En guise de conclusion, le ministre a mis en exergue les percées des TIC en Tunisie en mettant l’accent sur le nombre des abonnés au réseau GSM qui a progressé pour atteindre 8.375.000, l’amélioration constante de la bande passante Internet à l’international (7,5Gb/s contre 2,5Gb/s l’année dernière) et l’augmentation sensible des utilisateurs de la toile à hauteur de 40% pour atteindre les 2.310.000 contre 1.663.000 durant la même période de l’année dernière, ce qui a permis au secteur, dit-il, d’occuper, actuellement, 10% du PIB et d’ambitionner, pour le XIème plan de développement, la création de 50.000 nouveaux postes d’emplois, renforçant ainsi son statut au sein d’une économie tournée de plus en plus vers la révolution technique, l’industrialisation des services et la commercialisation des objets nomades.
Concurrence et investissements dans les télécommunications
Les tables rondes organisées tout au long de cette 6ème réunion du Réseau Francophone de la Régulation des Télécommunications ont tourné autour du nouvel environnement concurrentiel, du développement de l’investissement et de la fin des monopoles historiques avec l’arrivée de nouveaux acteurs, le partage de l’infrastructure et l’ouverture progressive du marché.
«Tout l’art est de mettre en place une régulation à même de stimuler la construction de nouvelles infrastructures, de garantir le service universel, de permettre l’accès au marché pour les autres fournisseurs et de créer les conditions d’une saine émulation, condition sine qua non de l’innovation, de la modernisation et de la sélection», explique, dans son exposé, Monsieur Marc Furrer, président de la Commission fédérale de la communication suisse, qui appelle les adhérents de Fratel à accorder des concessions mobiles à différents opérateurs avec l’obligation d’investir dans l’infrastructure, à éviter les excès de la régulation afin de favoriser les investissements directs étrangers et à maintenir les incitations pour l’opérateur pionnier (ex-monopoliste) dans le but d’assurer la pérennité et l’amélioration constante de la plate-forme existante.
Madame Adou Joséphine, sous-directeur des Etudes économiques et tarifaires dans l’Agence des Télécommunications de Côte-d’Ivoire, a mentionné, dans son intervention, les monopoles, les coûts d’investissements élevés, les droits d’entrée sur le marché et les comportements anticoncurrentiels pour expliquer, en Afrique francophone, le comportement timoré d’un secteur privé à la recherche d’un climat des affaires favorable à la mobilité, à la sélection du neuf et aux entreprises à haute valeur ajoutée.
A la fin des travaux de ce colloque, les participants ont loué le rôle des régulateurs en matière de protection du consommateur, de qualité des services et de cybersécurité dans l’environnement NGN, système d’information à grande échelle où plusieurs entreprises et organisations optent, de nos jours, de plus en plus pour la mise en réseau, ce qui va générer, témoigne M. Moez Chakchouk, directeur de l’Unité technique au sein de l’Instance Nationale des Télécommunications de Tunisie, de nouveaux impacts sur l’organisation des principaux acteurs du marché en matière de flux économiques et de développement de nouveaux axes de régulation.