Nizar BAHLOUL:businessnews. L’assemblée générale de la Sotetel s’est tenue ce matin, vendredi 18 juillet 2008, à la Maison de l’Entreprise. Une AG caractérisée par un bel optimisme du management de la société pour l’année 2008, mais aussi pour la période 2009-2011. Faut-il rappeler que c’est la première AG du directeur général Hédi Frioui, mais aussi du président du conseil d’administration Montassar Ouaïli. Reste que cet optimisme ne touche pas tout le monde. Les actionnaires, les petits porteurs notamment, demeurent sceptiques. « C’est du déjà entendu, on nous répète la même chanson », commentera l’un d’eux. Les chiffres de 2007 et les promesses non tenues des années précédentes, le manque d’informations, le manque de transparence, ne rassurent pas, en effet, ces actionnaires, qui gardent cependant et malgré tout, grand espoir au vu des derniers changements opérés.L’arrivée de Ouaïli, réputé pour son grand professionnalisme, comme le fait observer l’un des actionnaires, est rassurante. Ce n’est pas tout. Il y a un autre point, fondamental, qui fait que l’optimisme pourrait être autorisé : la structure même de gouvernance. Auparavant, le président du conseil de la Sotetel était différent de celui du PDG de Tunisie Telecom, son actionnaire majoritaire. Par volonté politique, et depuis l’année dernière, le PDG de Tunisie Telecom est le même que le PCA de la Sotetel. «Une telle configuration a été réfléchie au profit de la Sotetel et des petits porteurs » fera remarquer Montassar Ouaïli. En d’autres termes, on cherche à tourner la page et à inaugurer une nouvelle ère avec cette nouvelle configuration et ces nouveaux noms à la tête de la société et son plan d’action. Faut-il convaincre.« En dépit de la baisse du chiffre d’affaires, de l’augmentation des coûts de matières premières et d’un résultat net en recul, déclare Ouaïli, la Sotetel a engagé un ensemble de mesures destinées à la mise en place d’un plan global de restructuration axé sur : un système informatisé de gestion de projets capable de mesurer les performances des départements et la rentabilité par projet ; un système de planification et de maîtrise des coûts ;une rationalisation des achats et une gestion rigoureuse des stocks ; un réseau commercial opérant avec des objectifs de performance ; et des ressources humaines gardant emprise face aux exigences des marchés et maîtrisant les nouvelles technologies.Pour ce qui est de 2008, on s’attend à une croissance de 58% du chiffre d’affaires. « On est sortis de la crise et on est dans une spirale positive », rassurera Montassar Ouaïli qui promet, dans la foulée, un avenir meilleur. Bien meilleur. Pour la période 2009-2011, le PCA pronostique une croissance à deux chiffres. Comment se permet-il cet optimisme ? Ouaïli a l’avantage d’être de deux côtés : fournisseur et client en même temps et, à ce titre, il précise que 60 à 80% du chiffre d’affaires de la Sotetel sera réalisé par Tunisie Telecom. Il parie également sur l’export (Mauritanie, Libye, etc) avec un accroissement de 50% du chiffre et un accroissement de 30% pour ce qui est des solutions d’entreprise.Autant d’éléments qui font que le management de la Sotetel se veut fort optimiste et confiant pour un avenir radieux. On ne sait pas vraiment si le scepticisme, justifié, des actionnaires a été levé ou non, mais il est bon de rappeler que l’équipe est toute nouvelle et mérite, comme les précédentes, un temps de répit et une confiance avant de la juger.
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