lapresse:Dans le cadre des Conseils ministériels consacrés au suivi de l’impulsion du développement dans les régions, le Président Zine El Abidine Ben Ali a présidé, hier, un Conseil ministériel portant sur l’examen des moyens propres à stimuler l’emploi et à promouvoir l’investissement.
le Conseil a décidé les mesures suivantes :
Premièrement : concernant une politique dynamique de l’emploi :
— Augmenter les fonds alloués au régime de stages d’initiation à la vie professionnelle (Sivp) pour les diplômés de l’enseignement supérieur en faveur de 6.000 bénéficiaires de manière à accroître le nombre des bénéficiaires de ce régime de 30.000 à 36.000.
— Lancer une campagne auprès du secteur privé pour le recrutement des diplômés de l’enseignement supérieur de manière à améliorer l’encadrement dans les entreprises et renforcer leur compétitivité.
— Etablir un programme de prérecrutement ciblant les cadres et les techniciens qui seront embauchés dans le cadre des grands projets.
— Elargir les prérogatives de l’Agence tunisienne de coopération technique (Atct) en vue de renforcer son aptitude à faire employer des techniciens et des compétences dans les nouveaux marchés.
— Augmenter les fonds alloués au titre du financement des microprojets par les associations de développement de manière à faire passer le nombre des bénéficiaires de 72.000 à 90.000.
— Accroître les interventions du Fonds national de l’emploi 21-21 en faveur de 3.000 bénéficiaires supplémentaires.
— Adopter un programme supplémentaire exceptionnel des chantiers nationaux et régionaux pour un montant de 15 millions de dinars qui seront répartis selon des critères objectifs tenant compte du nombre des chômeurs dans les milieux rural et urbain et du volume des investissements publics et privés en cours de réalisation de manière à optimaliser les interventions des mécanismes actifs de l’emploi proportionnellement au nombre des chômeurs.
— Se conformer au principe de l’égalité des chances en matière de recrutement dans la Fonction publique et dans les entreprises du secteur public en adoptant des critères précis.Le Chef de l’Etat a recommandé d’accélérer le rythme de réalisation des projets publics, particulièrement ceux qui aident à profiter au maximum des possibilités de l’emploi direct.
Deuxièmement : s’agissant de l’impulsion de l’investissement en tant que principal moteur de la croissance et de l’emploi,
I- Dans le domaine de l’infrastructure de base :
— Accélérer le rythme d’aménagement des zones industrielles tant publiques que privées, par la création de réserves foncières destinées à abriter ces zones aux environs de 3.000 hectares à court terme et atteignant 6.000 hectares à moyen terme.
— Equiper, au préalable, en réseaux externes, les zones industrielles inscrites dans la liste à priorité extrême et programmées dans le plan.
— Elaborer un programme intégral pour la construction de locaux industriels au profit de chaque gouvernorat prioritaire.
— Réaliser des complexes industriels et technologiques en prolongement des pôles technologiques, chaque complexe comportant un espace administratif et de services, un espace technologique, un centre de télétravail, un centre d’appel, des locaux industriels et un village des métiers, ce qui serait à même de renforcer l’employabilité des diplômés de l’enseignement supérieur et consolider le rayonnement des pôles dans les régions concernées.
— Entreprendre l’extension du pôle El Ghazala des technologies de la communication à travers la réalisation d’un nouveau complexe technologique pour le soutien et les services à distance tout en veillant à développer davantage les services offerts dans ce pôle.
—Relier les grandes zones industrielles et les zones de services situées dans les chefs-lieux des gouvernorats et les grandes villes à un réseau moderne de communication utilisant les fibres optiques.
II - Dans le domaine des ressources humaines :
— Valoriser davantage les ressources humaines en adoptant les diplômes de certification des compétences dans les domaines de la maîtrise des langues, des logiciels et des systèmes informatiques afin de consolider le positionnement de la Tunisie sur la scène mondiale en matière de services d’appoint.
—Multiplier le nombre des ingénieurs et des techniciens supérieurs dans les spécialités prometteuses pour atteindre 7.000 ingénieurs par an.
—Inciter les grandes sociétés à créer des centres de formation professionnelle intégrés pour la formation de compétences et d’expertises à leur compte ou au profit des entreprises actives dans le même secteur.
—Inciter les grandes sociétés à créer des centres de recherche et de développement en rapport avec leurs activités destinés à embaucher de hautes compétences et expertises tunisiennes.
III - Dans le domaine du financement :
— Consolider les potentialités des banques en ce qui concerne l’évaluation des projets de financement qui leur sont soumis afin d’aider les promoteurs à approfondir et à parfaire leurs études avec l’assistance, le cas échéant, des bureaux d’étude spécialisés.
— Accompagner à hauteur de 40% les interventions du Fonds de promotion et de décentralisation industrielle (Foprodi) au titre de l’autofinancement des projets dans toutes les régions.
— Faire bénéficier les activités de services à haute valeur ajoutée des avantages des petites et moyennes entreprises ainsi que de l’avantage de nouveau promoteur accordé par le Foprodi.
— Elargir le champ d’intervention de la Société tunisienne de garantie (Sotugar) au profit des nouveaux promoteurs et des petites et moyennes entreprises pour inclure les activités de services à haute valeur ajoutée.
— Réviser le régime des crédits fonciers agricoles dans le sens de l’élévation du seuil du crédit, afin de l’adapter à la réalité du marché foncier agricole, pour passer de 100.000 dinars à 150.000 dinars et l’augmentation du taux des crédits de 90 à 95%.
— Adopter un programme visant à insérer certaines entreprises publiques dans la Bourse et inciter les grandes entreprises privées à y adhérer.
IV – Dans le domaine du soutien et de l’encadrement :
— Regrouper les structures de soutien et d’encadrement régional au sein d’un espace unique dénommé «Espace de l’entreprise»
— Généraliser les pépinières d’entreprises au sein des instituts supérieurs d’agronomie.
— Intégrer davantage les pépinières d’entreprises dans les réseaux internationaux et tout particulièrement les réseaux euroméditerranéens.
— Conclure des contrats-programmes avec les groupements et les grandes entreprises afin de les inciter à investir dans les délégations prioritaires.
— Harmoniser les procédures des marchés publics aux spécificités du secteur de l’informatique et des systèmes d’information en ayant recours aux législations internationales en vigueur dans le secteur de l’industrie des logiciels et des contenus numériques.
— Simplifier les procédures relatives au contrôle technique à l’importation des équipements électroniques.
— Mettre en place des programmes de développement intégré au bénéfice de 50 délégations prioritaires.
— Mettre en place un programme d’exploitation des substances utiles dans les délégations dotées en abondance de ces matériaux et arrêter des prix préférentiels pour la location des carrières à condition que la transformation préliminaire soit effectuée sur place.
— Mettre en place un programme de développement du tourisme écologique, culturel et pour les jeunes dans les gouvernorats dotés des attributs adéquats.
Le Président Zine El Abidine Ben Ali a mis l’accent sur le suivi minutieux et continu de ces mesures et sur l’importance de les faire connaître davantage et de veiller à leur concrétisation dans les meilleures conditions de manière à réaliser les objectifs escomptés dont, notamment, la dynamisation du développement et de l’emploi dans les délégations prioritaires.
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