lundi 21 juillet 2008

Téléphonie, Tunisie chef de file dans le monde arabe et en Afrique : Il fut un temps, il y a longtemps.

Md FATEH:webmanagercenter.Il fut un temps où l’on n’entendait presque jamais de carillons dans les bus. Il fut un temps où les Tunisiens qui parlaient tout seuls étaient considérés comme «dérangés». Il fut un temps où le rendez-vous arabe méritait son nom (sic), puisqu’il était impossible d’appeler la personne que l’on devait rencontrer. C’était il y a à peine une dizaine d’années. Avant l’avènement du téléphone portable.

L’objet s’affiche et devient un symbole. Entre la midinette qui lorgne sur le dernier modèle rose incrusté de brillant. Le chef d’entreprise qui affiche son statut en pianotant sur une espèce de mini-ordinateur qui sert aussi, paraît-il, de téléphone. D’autres exhibent un portable à deux balles. Ultime extravagance chic et choc, pour paraître décalé. Toujours est-il que l’appareil est désormais au centre de nos vies. Les sonneries carillonnent à tout va, marquant notre quotidien. Du plombier à l’avocat, du chômeur à l’étudiant, à chacun son portable.

Les férus de high-tech qui piaffent d’impatience pour pouvoir utiliser toutes ces nouvelles fonctionnalités disponibles chez les voisins… Et encore «brinquebalantes» chez nous. Ce n’est pas grave. On fera semblant en attendant. Pour se familiariser avec ces nouveaux appareils. Histoire d’être prêts quand la technologie suivra. Ridicule ? Non. Réel. C’est même ce qu’a déclaré un responsable marketing d’une marque internationale de téléphone portable, lors d’une mémorable conférence de presse, à Tunis. Si les derniers modèles bourrés de technologie sont copieusement commentés dans notre presse nationale, sur nos portails web, la plupart de leurs fonctions ne sont utilisables que «sous certaines conditions». Qu’importe. Les Tunisiens auront une revue dédiée au portable. Un portail web exclusivement consacré à la question. Le téléphone portable envahit le paysage médiatique. Même la presse nationale prend des pincettes pour en parler. Une affaire de publicité, l’image de marque ayant aussi son prix…

Entre-temps, l’utilisation du portable est devenue quasiment gratuite, depuis qu’il est connecté à Internet. L’économie de la téléphonie a changé de paradigme. On ne facture (presque) plus les communications. La pub qui fleurit sur les portails d’infos sur les petits écrans s’impose peu à peu. Le iPhone2 débarque en France. Les Algériens parlent de rendre les appels locaux et internet gratuits. Les Libyens ont dépassé les 100% en termes de pénétration de la téléphonie mobile. Et de préference inutile d'aborder le sujet de la téléphonie sans fil de 3eme génération !. Quant à nous, «nous avançons à pas sûrs et surtout mesurés dans la voie (semée d’embûches) de la communication». Rien ne vaut de se hâter, il faut partir à point. Que vaut le progrès technologique s’il n’est pas sécurisé. C’est qu’il faut se prémunir des pirates (en tout genre) pour éviter les utilisations déviantes. Quitte à avancer lentement. L’important étant de garder le bon cap. Il fut un temps où notre pays était le chef de file du progrès technologique dans le monde arabe et en Afrique. Il fut un temps, il y a longtemps.


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