mardi 24 juin 2008

Baccalauréat 2008 : l’avenir appartient aux télécoms

Oualid SHINE.webmanagercenter : Les réseaux de nos deux opérateurs des télécoms ont eu du pain sur la planche, en cette mémorable soirée du 20 juin. Pour une question de sms, évidemment. Plus de 156 mille (le nombre de candidats à cette édition 2008 du baccalauréat) ont ainsi été envoyés. Un chiffre à multiplier par dix, si on inclut les messages de félicitation délivrés aux parents par téléphones portables interposés. Ce qui a déclenché quasi-instantanément les klaxons des voitures de toute la République. Pour 600 millimes, les candidats avaient la possibilité de s’inscrire à partir du 17 juin à ce service high-tech, pour connaître les résultats. Gageons que nos deux opérateurs ont décroché le jackpot avec une recette comparable avec celles des fêtes de fin d’années.

Les entreprises chargées de mettre en place les plateformes d’envoi doivent aussi arrondir leurs chiffres d’affaires. Comme ce fut le cas dès 2006, pour Jet Multimédia, qui a assuré la diffusion des fameux résultats.

Toujours est-il que, visiblement, les technologies de la communication ont donc conquis les Tunisiens, et font partie de leur quotidien le plus intime. Des souvenirs aussi mémorables que ceux des examens de passage, ces véritables rites initiatiques, seront désormais associés à la téléphonie mobile. Curieux d’ailleurs, que nos opérateurs n’aient pas songé à lancer une petite campagne publicitaire sur la thématique des examens. Imaginez un jeune candidat ayant réussi son passage au statut d’étudiant, gardant ce numéro téléphonique qui lui a transmis une si bonne nouvelle. Nos créatifs auraient sûrement fait des étincelles avec un tel concept de base.


Les accros du net ont aussi eu leur part. Puisque les résultats de l’examen national s’affichent aussi sur internet, avec un portail dédié au sujet, à l’adresse www.bac.tn. Autant de bouleversements technologiques, ces dernières années, qui ont bousculé les habitudes, et les vieilles traditions. On oubliera donc les vieux tableaux d’affichage, et les voix portées par un mégaphone sorti uniquement pour ces grands moments. Ces méthodes, qui paraissent aujourd’hui d’un autre âge, sont délaissées. Place à la modernité.


L’avenir des technologies, vu le nombre croissant des usages qui en sont faits, paraît donc garanti dans notre pays. Ce qui n’est pas nécessairement le cas de celui de nos jeunes diplômés. L’orientation universitaire, depuis longtemps tout aussi informatisée, les enverra dans des filières déterminées par leurs résultats, et les notes obtenues dans les différentes matières. L’automatisation ne se résumant pas aux sms, et au portail web du baccalauréat.


Reste à déterminer le futur de ces jeunes lauréats, qui, paraît-il, n’est pas des plus roses. Même si ce sont fatalement ceux qui auront opté pour les filières du style informatique ou télécommunication, qui se débrouilleront le mieux. Les autres ne seront pas nécessairement au bout de leurs peines. Mais après tout, quoi de plus naturel, après avoir reçu le résultat du bac par la téléphonie mobile, que de travailler dans un centre d’appels ?


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