lundi 2 juin 2008

Exemples à suivre : L’ambition de réussir en exerçant un métier moderne.

Jeuneafrique
Khaled Aouij: Quand la passion devient profession

27 ans, Khaled Aouij n’a pas hésité à changer radicalement de voie pour consacrer sa jeune carrière à ses passions : les nouvelles technologies et la communication. En janvier 2006, ce jeune diplômé en architecture féru d’informatique crée www.prosdelacom.com, un annuaire en ligne regroupant les prestataires tunisiens dans la communication, l’image et le multimédia. Le site présente les nouveaux talents et se veut à mi-chemin entre une vitrine du savoir-faire et une plate-forme d’échanges. Grâce à une mise à jour quotidienne des liens et de l’information, le succès est rapidement au rendez-vous. Dès les premiers mois, prosdelacom obtient l’un des meilleurs référencements sur les principaux moteurs de recherche (Google, Yahoo…). Et le jeune manager ne cache pas ses ambitions : « Il s’agit de devenir le premier producteur de contenu Internet pour les professionnels de la communication en Tunisie ». Autre prétention, prosdelacom et son équipe - deux rédacteurs, un infographiste et de nombreux stagiaires - envisagent d’atteindre 60 000 visiteurs et 600 000 pages consultées d’ici à la fin de 2007. Un objectif ambitieux, même si l’on tient compte de la progression du nombre d’internautes en Tunisie, multiplié par six en cinq ans pour atteindre 3 millions. Le taux de pénétration d’Internet dans les foyers est passé de 1,6 % en 2001 à 10 % en 2006.

Fatma, Hatem et Hédi Trio de têtes

Ils sont jeunes, ambitieux et passionnés de nouvelles technologies. Fatma Hendaoui, Hatem Meddeb et Hédi Ouertani - tous trois âgés de moins de 30 ans - viennent d’obtenir leur diplôme universitaire à l’Institut supérieur d’informatique et des technologies de communication de Hammam Sousse, au nord de l’agglomération de Sousse, dans l’est de la Tunisie. Depuis la délivrance de ce fameux sésame, pas question pour autant pour ce trio inséparable de se prélasser à l’ombre des palmiers. Menés par leur chef de file Fatma, ils se sont immédiatement mis au travail dans le but de concrétiser leur projet commun : une plate-forme électronique pour futurs créateurs d’entreprises. « Plus de 10 % des étudiants en Tunisie sont inscrits en filières TIC, la concurrence est rude, précise Fatma. Dans notre institut, par exemple, nous étions 180 inscrits, il y a quatre ans. Pour l’année universitaire 2005-2006, l’établissement compte plus de 800 étudiants, notamment dans les filières informatique et télécommunications. » Avec plus de 5 000 spécialistes dans le domaine des TIC formés chaque année, la Tunisie dispose désormais de milliers de porteurs de projets dans des domaines aussi variés que les télécommunications, le « e-business », le « e-learning », la « e-culture », la « e-santé » ou encore le « e-loisirs ». Portés par cette nouvelle vague, Fatma, Hatem et Hédi croient dur comme fer au succès de leur projet. L’idée consiste à créer une plate-forme électronique regroupant toutes les informations indispensables à la réalisation d’un plan d’affaires (business plan) adapté à l’environnement économique et national du pays. « Le plus de notre projet, c’est que l’utilisateur aura l’occasion de réaliser son plan d’affaires personnalisé avec l’aide d’un guide virtuel », précise Fatma. En plus des cours dispensés par leur institut et pour parfaire leurs connaissances en multimédia et en gestion, ils ont eu recours à l’enseignement à distance proposé par l’Université virtuelle de Tunis (UVT), une expérience pédagogique lancée en janvier 2002. « L’UVT nous a permis l’accès à un ensemble très large de ressources pédagogiques sans contraintes temporelles ni géographiques, se souvient Hédi, le benjamin du groupe. Nous avons en particulier beaucoup utilisé la Bibliothèque virtuelle éducative qui a bien facilité nos recherches. » Une fois leur plate-forme électronique mise en place, Fatma, Hatem et Hédi ont l’intention de créer une petite entreprise spécialisée dans les solutions et les applications informatiques dans le domaine de la téléphonie. Quant à savoir où ils envisagent d’implanter leur unité, le trio répond en chœur : le parc technologique El-Ghazala. Un choix qui n’est pas anodin puisque ce parc - berceau de l’économie immatérielle depuis 1999 - réunit les acteurs clés des services informatiques et des télécoms en Tunisie (voir J.A. n° 2317).

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