jeudi 26 juin 2008

Premier Guide de bonnes pratiques en gouvernance de l'entreprise

Un guide de bonnes pratiques en gouvernance des entreprises tunisiennes a été présenté, mercredi lors d'un séminaire organisé à l'institut arabe des chefs d'entreprises (IACE).
La radioscopie de l'industrie nationale montre que 85% des PME sont des entreprises familiales, employant 10 personnes et plus. Selon les auteurs de ce projet (IACE/cellule des jeunes membres), il s'agit d'un code qui s'intéresse à la manière dont les entreprises sont dirigées et contrôlées et inclut des normes internationales et nationales reconnues de bonne conduite et de gestion responsable des entreprises.
Ce guide, fruit de discussions avec des professionnels, des représentants du conseil du marché financier (CMF), de la banque centrale (BCT) et du ministère des finances, vise à promouvoir la confiance des investisseurs nationaux et internationaux, des clients, des salariés et du public dans la gestion et le contrôle des entreprises tunisiennes.
Les plus grands axes de gouvernance explicités par le guide et partagés par plusieurs autres guides publiés à travers le monde, soulignent ses auteurs, sont l'audit interne, l'audit externe, la transparence fiscale, l'éthique et la responsabilité sociétale, le rôle et les privilèges des managers, les relations entre employés et employeurs, le conseil d'administration et le droit des actionnaires.
S'agissant du chapitre consacré aux entreprises familiales, les auteurs soulignent qu'en plus des mécanismes traditionnels de contrôle interne et externe, la gouvernance des entreprises familiales devrait permettre d'instaurer et de faire respecter la séparation psychologique et légale entre le patrimoine de l'entreprise et celui de la famille.
Il s'agit, notamment, d'impliquer un expert externe pour accompagner les changements et les transitions de la gouvernance de l'entreprise et clarifier les relations entre la familles et l'entreprise, en établissant un code de conduite familial.
La bonne gouvernance est reconnue comme étant un outil efficace, permettant d'améliorer la compétitivité de l'entreprise et un élément essentiel pour une croissance économique soutenue.
Toutefois, sa mise en place dépend de l'état de développement institutionnel général du pays et doit être adaptées à la taille, la culture et l'actionnariat de l'entreprise, ont souligné les participants au séminaire organisé sous le thème « les bonnes pratiques en gestion entre gouvernance et compétitivité », en coopération avec le centre international pour l'entreprise privée (CIPE)
Ils ont mis l'accent sur l'importance d'élaborer un système de gouvernance propre à chaque pays, capable d'offrir des avantages compétitifs et de faciliter l'accès des entreprises surtout familiales aux sources de financement.

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