vendredi 23 mai 2008

Les PME à l’heure du réseautage


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Les petites et moyennes tunisiennes (PME), fragilisées structurellement par leur petite taille et leur faible pénétration à l’international, n’ont d’autre choix, pour survivre, que de s’organiser en réseaux.Cette problématique a été débattue au cours d’un séminaire, organisé, mercredi 14 mai 2008, à Tunis, sur le thème : «La mise en réseaux des entreprises : un outil de développement de la compétitivité».L’enjeu est de taille lorsqu’on sait que la conclusion de l’Accord d’association avec l’Union européenne a entraîné, entre autres, une pression concurrentielle sur l’industrie locale constituée à hauteur de 95% de petites et moyennes entreprises (pme).Conséquence : les PME tunisiennes doivent unir leurs capacités pour faire face à la concurrence et s’initier, dans les meilleurs délais, à la réseautique.Les avantages sont connus. Une entreprise en réseau fonctionne sous forme d'alliances, souvent peu hiérarchisées, avec d'autres entreprises. Concrètement, les avantages sont perceptibles à travers la réduction des coûts de production, l’accroissement crescendo du chiffre d’affaires, l’augmentation des exportations, la conquête de nouveaux marchés, l’acquisition d’une plus grande crédibilité et d’une plus importante capacité de négoce et de négociation. Il s’agit également pour les PME de mettre en commun leurs réseaux de contact et d’améliorer leur potentiel d’approvisionnement et de commercialisation.L’objectif de la mise en réseau ne doit pas, toutefois, se limiter à la commercialisation et à des actions de promotion des produits locaux à l’étranger. Le plus important est de transcender ce stade pour englober d’autres domaines tels que l’innovation, la créativité et la recherche développement.Conscients de cette donne, les pouvoirs publics ont agi en amont en optant pour une économie boostée par la connaissance, le savoir-faire et les Technologies de l’information et de la communication (TIC).Dans cette optique se situe la création de technopôles et de consortiums.Aujourd’hui, une dizaine de technopoles sont programmés. Outre le doyen des technopôles, celui des technologies de la communication d’El Ghazala, il y a lieu de signaler d’autres en phase avancée de réalisation, s’agissant, notamment, du pôle de compétitivité du secteur textile-habillement Monastir- Feijja, du technopole de l’agroalimentaire à Bizerte et de celui de la biotechnologie à Borj Cédria. L’objectif national est de réaliser un technopôle, du moins une pépinière d’entreprises dans chaque région. Viennent ensuite les consortiums qui ont pour ultime objectif d’accroître la capacité de négociation des PME avec ses partenaires (clients, fournisseurs et bailleurs de fonds). Ces consortiums sont actuellement au nombre de 20 répartis sur l’agroalimentaire (3), textile-habillement (4), bois et ameublement (2), cuir et chaussure (1), mécanique et électrique(2), conseil et ingénierie (8).Le XIème plan (2007-2011) prévoit de doubler ce chiffre pour les porter à 40.Seule zone d’ombre, la mise en réseau des PME est de courte durée. Les entreprises ont tendance à quitter les consortiums une fois qu’elles se sentent capables de manœuvrer toutes seules.C’est pour dire qu’on est toujours loin du travail d’équipe et de la culture d’entreprise

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