Il a eu chaud, Karim. Ce jeune informaticien cherche un travail. Après avoir mis son CV sur internet, il a eu l'idée de taper son nom sur Google. Pour les webophobes, précisons que cela fait apparaître toutes les pages dans lesquelles le nom est cité, articles, forums, débats. Et là, mauvaise surprise : lorsqu'il était étudiant en informatique, il a participé à de vifs débats sur internet. Il a même été pris dans une polémique mettant en cause des personnes connues dans le milieu. Gênant. Une de ses contributions ressortait sur Google, ça ne lui a pas plu de la voir là, séparée de son contexte. Karim décide alors de « nettoyer » son identité numérique : il efface certaines de ses contributions dans les listes de diffusion et forums, fait disparaître certaines des photos publiées sur un site d'échange de photos, et demande aux responsables de supprimer un vieux blog laissé en déshérence, toujours à son nom, et qu'un inconnu avait repris.Parano, Karim ? Pas du tout. A l'image de leurs collègues européens, de plus en plus de recruteurs tunisiens cherchent à en savoir plus sur les candidats en tapant leur nom sur les moteurs de recherche. Les patrons « google-ise » le nom d'un candidat quand ils reçoivent un CV surtout, quand ils sont en phase avancée de recrutement et qu’ils souhaitent compléter des informations. Plus question de tricher dans un CV : untel se prétend directeur marketing ? Un oeil sur le site de sa société et on s'aperçoit qu'il n'est « que » chef de produit. Les dates, les diplômes, les missions à l'étranger peuvent être confirmés ou non plus rapidement qu'avant. Les chasseurs de têtes, vérifient, par exemple, les réseaux mis en avant dans un CV : Si un candidat prétend être impliqué dans des instances professionnelles, ils regardent s'il est invité dans les salons, cité dans les conférences, repris dans la presse.
Du coup, les recruteurs tombent souvent sur des informations de caractère privé. Ce qui peut être lourd de conséquences. Toutefois pas de quoi être inquiété, pour les recruteurs ouverts les fêtes étudiantes et les soirées à thème, ce n'est pas grave, on sait ce que c'est. Un engagement politique, s'il est modéré, n'est pas non plus choquant. L'ouverture a toutefois ses limites : Un passé de syndicaliste, ça arrête pas mal d'entreprises. Des informations personnelles peuvent apporter un éclairage inattendu sur une personne. Un candidat à un poste important de directeur commercial vantait sur son blog sa passion pour la chicha et la moto. Dans le cabinet de recrutement qui a lu son blog, on a trouvé, à tort ou à raison, que cela détonnait par rapport au poste.Bien sûr, tous les recruteurs ne passent pas leur vie à traquer l'histoire des candidats sur le Net. Pour le moment, cette recherche concerne surtout les postes de haut niveau, dans les cabinets de recrutement et de chasseurs de têtes, ainsi que certains secteurs : informatique, multimédia, conseil. Mais cela change et, très vite, ces pratiques devraient s'étendre aux autres activités. Comme aux Etats-Unis, où, en 2006, 35% des recruteurs de cadres utilisant le web comme source d'information (et les trois quarts le font) ont éliminé un candidat après avoir fait une découverte sur la Toile - contre 26% en 2005 (1). On estime que cette pratique du name googling (taper un nom sur Google) va s'étendre en Tunisie. Et on rappelle que, grâce aux moteurs de recherche, le candidat dispose lui aussi de plus de renseignements sur les entreprises.
Du coup, les recruteurs tombent souvent sur des informations de caractère privé. Ce qui peut être lourd de conséquences. Toutefois pas de quoi être inquiété, pour les recruteurs ouverts les fêtes étudiantes et les soirées à thème, ce n'est pas grave, on sait ce que c'est. Un engagement politique, s'il est modéré, n'est pas non plus choquant. L'ouverture a toutefois ses limites : Un passé de syndicaliste, ça arrête pas mal d'entreprises. Des informations personnelles peuvent apporter un éclairage inattendu sur une personne. Un candidat à un poste important de directeur commercial vantait sur son blog sa passion pour la chicha et la moto. Dans le cabinet de recrutement qui a lu son blog, on a trouvé, à tort ou à raison, que cela détonnait par rapport au poste.Bien sûr, tous les recruteurs ne passent pas leur vie à traquer l'histoire des candidats sur le Net. Pour le moment, cette recherche concerne surtout les postes de haut niveau, dans les cabinets de recrutement et de chasseurs de têtes, ainsi que certains secteurs : informatique, multimédia, conseil. Mais cela change et, très vite, ces pratiques devraient s'étendre aux autres activités. Comme aux Etats-Unis, où, en 2006, 35% des recruteurs de cadres utilisant le web comme source d'information (et les trois quarts le font) ont éliminé un candidat après avoir fait une découverte sur la Toile - contre 26% en 2005 (1). On estime que cette pratique du name googling (taper un nom sur Google) va s'étendre en Tunisie. Et on rappelle que, grâce aux moteurs de recherche, le candidat dispose lui aussi de plus de renseignements sur les entreprises.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire