CH.KH:espacemanager . Après l’Algérie, la Jordanie, l’Egypte, les Emirats arabes unis et le Bahreïn, vient le tour de la Tunisie d’abriter la réunion annuelle des instances arabes des télécommunications dans sa version 2008.Il s’agit de la 5ème réunion du genre, organisée depuis la création de l’organisation arabe des technologies de l’information et de la communication en 2003, et qui s’est déroulée à Yasmine Hammamet, sur un évènement historique, celui de la passation de la présidence du réseau des instances arabes des télécommunications à la Tunisie.En effet, profitant de la présence, pour la première, du plus grand nombre de participants représentants les instances arabes relevant du secteur des télécommunications et l’Union International des Télécommunications (UIT), l’instance nationale tunisienne des télécommunications a immédiatement annoncé la couleur en proposant au débat une thématique d’actualité et à l’importa ce capitale pour l’avenir du secteur, à savoir ; « l’exploitation commune des infrastructures de télécommunications et le dégroupement de la boucles locale d’abonnés ».Une thématique qui, de l’avis, de M. Ali Godhbani, président de l’instance nationale des télécommunications, pose problématique au niveau des pays membres à l’organisation du réseau des instances arabes et demeure un axe prioritaire vire une option incontournable pour la promotion du secteur et notamment de sa libéralisation.Les 50 participants venus de 17 pays arabes différents – chiffre jamais réalisé dans l’histoire des réunions des instances arabes – ont à l’unanimité salué le choix de cette thématique et ont appelé à un plus grand soutien de la part de l’Union International des Télécommunications ainsi qu’à l’implication de tous les pays adhérant dans la définition d’un plan et des projets qui soit rapidement réalisables.C’est dans ce sens que d’emblé, en prenant ses nouvelles fonctions, la Tunisie a présenté son plan d’action pour son actuel mandat à la tête du réseau des instances de télécommunications arabes avec en guise de priorité absolue, la délocalisation voire le dégroupement de la boucle locale d’abonnés.Une nouvelle certes attendues par les participants, mais qui n’a pas manqué de fédérer leur enthousiasme et leur engagement à soutenir la Tunisie qu’ils ont très vite exprimé lors de la première journée.Ceci était clairement perceptible dans leurs interventions dont celle Mme DANA Chehab de l’instance du Bahreïn, qui a souligné l’importance d’une telle orientation et l’apport fort probant qu’elle induira en termes de réduction des coûts pour les nouveaux opérateurs privés de télécommunications, de partage de ses coûts entre les différents opérateurs et de facilité d’accès du consommateur aux services offerts.De son côté, M. El Ansari Mouchakiba, directeur de l’instance des télécommunications jordanienne, a fait savoir que le dégroupement de la boucle locale est un sujet vital pour le secteur des télécommunications dans le monde arabe et qui prend d’autant plus d’importance, aujourd’hui, avec l’émergence des applications de télécommunications dites de la troisième génération (3G).Et d’ajouter que les instances arabes sont tenues de trouver ensembles les issues salvatrices à même de leur permettre de combler un peu de la brèche qui les sépare des pays occidentaux les plus développés en la matière.L’intervenant préconise l’idée de l’opérateur historique, qui a le monopôle sur la boucle locale d’abonnés et sur l’infrastructure télécommunicationnelle, est tenu de permettre aux éventuels opérateurs privés de profiter de la boucle afin de pouvoir mettre à profit leur savoir-faire et diffuser des services qui soient à grande à valeur ajoutée. On parle actuellement de la 3G, mais également du Double et du Triple-play.Pour revenir au plan d’actions défini par la Tunisie pour son mandat, on cite, entre autres projets, ceux ayant trait à la gestion des noms de domaines Internet, à la portabilité des numéros, à l’accessibilité numérique pour tous, à la lutte contre les spams, la qualité des services ou encore aux offres commerciales des opérateurs et au rôle de l’instance de régulation. L’instance nationale des télécommunications, à qui revient la mission de concrétiser l’ensemble de ses projets, a, rappelons-le, plusieurs réalisations à son actif depuis sa création. Elle notamment participer à la libéralisation du secteur des télécommunications en instaurant un environnement favorable à une concurrence saine et loyale entre les intervenants ayant permis de porter le nombre d’abonnés à la téléphonie mobile de 582 mille en 2002 à 8,9 millions en 2007 et la densité téléphonique totale (fixe et mobile) de 17,7% à 99,9% pour la même période.L’instance tunisienne a également organisé le 6ème colloque mondial des régulateurs en collaborations avec l’UIT et a réalisé de nombreuses études dans le domaine des télécommunications.Elle a, par ailleurs, procédé à la régulation des tarifs des services de télécommunications en les orientant vers les coûts conformément aux exigences de la concurrence loyale, à la fixation et suivi périodique des indicateurs de la qualité de service de la téléphonie mobile et à la résolution de nombreuses requêtes relatives à des litiges sur l’interconnexion.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire