lundi 15 septembre 2008

Coachez la rentrée de votre enfant

paperblog.Coachline .On parle beaucoup du stress des adultes dans l’entreprise, dans la vie active et ce sujet prend de plus en plus d’importance au fil des ans ( notre monde est plus complexe).
On parle moins du stress des enfants qui parait plus ” attendrissant”, moins grave. Or autant l’adulte est capable d’aller à la recherche de diverses ressources et a la capacité d’analyser les causes de son stress, de son anxiété, autant l’enfant le subit sans trop savoir le reconnaître et surtout sans pouvoir le gérer.

Pensons-y: nous les adultes avons des attitudes plutôt timorées vis à vis du changement; changer de job, changer de ville, changer de lycée, changer d’environnement, s’immerger dans des univers complétement nouveaux, prendre de nouvelles fonctions, etc. Cependant, nous avons déjà, au cours de notre vie, expérimenté le changement, nous savons-nous y préparer, nous savons ce qui peut se passer et comment s’y adapter, nous avons utilisé des ressources déjà éprouvées et nous savons ce qui a fonctionné ou pas … ce qui rend déjà la chose moins stressante.

Notre petit bout, lui, va vaillament lâcher la main de sa maman, de son papa, pour se retrouver plongé dans un univers légèrement impitoyable - la cour de récréation, les professeurs, la classe, les cours, les devoirs, les résultats, les avis, les jugements, les sanctions.. et tout est nouveau…
Nous sommes tous passés par là, me direz-vous… Oui effectivement, j’ai quelques souvenirs de maux de ventre épouvantables, de matins où j’aurais souhaité que quelques catastrophes naturelles s’abattent sur ma ville - et mon école aurait fermé pour l’année etc… Dans l’apprentissage de la vie, il y a cet aspect rude et certainement nécessaire qui forge une personne. Les univers asseptisés produisent des peureux qui finissent par craindre leur ombre même.
Mais… cette nouveauté peut être gérée de façon plus intelligente avec des temps informels d’échanges avec la mère et le père et ce de façon quotidienne, le soir dans la cuisine, dans la voiture, avant d’aller au lit etc..

Il s’agit donc de poser quelques questions:
Alors comment a été la journée?
Qu’est ce qui s’est bien passé? Qu’est ce que tu as aimé?
Qu’est ce qui s’est moins bien passé? Qu’est ce que tu n’as pas aimé?
Quand il parle, reformulez ce qu’il vient de dire: ” donc si je comprends bien tu es en train de me dire que…” cela va l’aider à clarifier sa pensée et cela va vous indiquer que vous comprenez bien ce qu’il est en train de vous dire.
S’il y a un problème, SURTOUT, n’essayez pas de lui donner votre avis, votre conseil, votre solution tout de suite, sinon vous lui coupez l’herbe sur le pied et la seule personne que vous rassurez, c’est vous !
Donc: demandez-lui: “à ton avis quelle est la cause de ce problème?” Ensuite vous reformulez quand il a fini. “Donc tu es en train de me dire que tu as tel problème et que la cause en est… est ce que j’ai bien compris?”
Là il va soit dire: “oui tout à fait”, soit il va compléter, soit il va rectifier…
Bon maintenant vous avez une bonne idée de la problématique…
Prochaine étape: ne lui donnez toujours pas la solution… essayez de définir avec lui un objectif positif qui remplacerait ce problème: par exemple: “j’ai été attaqué par une bande de méchants et j’ai peur” … l’objectif pourrait être: “je voudrais pouvoir jouer dans la cour de récré tranquillement” ( n’acceptez pas des objectifs magiques du style par un coup de baguette magique, l’école va se transformer en “petite maison dans la prairie”.)
Bon maintenant, tous les deux ous avez une bonne idée de ce qu’il veut:
dites lui alors:
“Trouve-moi, 3 idées solutions qui pourraient aider à résoudre ce problème et qui te permettraient d’obtenir ce que tu veux et donne moi aussi une idée solution toute farfelue…”
Et là, ensemble, vous allez pouvoir trouver comment résoudre cette affaire.
Pourquoi cette démarche est-elle importante? Parce qu’il apprend ainsi peu à peu à utiliser son pouvoir personnel… En effet, quand vous lui donnez la solution (souvent pas bonne d’ailleurs, parce que vous ne l’avez pas assez écouté), il dépend de vous et il pense que sans vous il est perdu… et cela influence son attitude et son comportement à l’école… s’il a pu participé activement à résoudre son problème, il se sent plus fort, car d’abord il se sent compris et soutenu et ensuite il comprend qu’il a des ressources personnelles et ça, voyez-vous, c’est la meilleure arme contre l’anxiété et le stress…


Bonne rentrée à nous tous, aux parents et aux enfants !

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