lundi 22 septembre 2008

Sotetel, mauvais diagnostic.

africamanager.Cela n’est plus une nouveauté. Reine de la bourse de Tunis et qui a fait les beaux jours de plus d’un boursicoteur il y a quelques années, la Sotetel va mal et ses propriétaires, Tunisie Télécom notamment, donnent jusqu’ici peu de signes d’un plan d’action pour sauver cette entreprise jusque là entre les griffes du syndicat ouvrier. Témoin de mauvais état de santé, l’action de l’entreprise qui multiplie les baisses. «Des fondamentaux très médiocres qui ne semblent pas s’améliorer à court terme», avait conclu Tahar Almi dans son analyse différentielle de cette entreprise de service dans le secteur des télécommunications.
Un ratio d’endettement connait une hausse sensible et un ratio des créances clients qui s’est fortement accru au 1er semestre 2008 par rapport à pareille période de l’année 2007. Cette progression traduit le peu d’efforts de rationalisation de la gestion de son portefeuille clients.
La Sotetel, c’est aussi un ratio des capitaux propres qui s’est réduit en 2008 par rapport à 2007 et indique la difficulté de la Sotetel de viser une plus large autonomie financière, en rapport à l’ensemble de son financement. C’est aussi un ratio des capitaux permanents qui suggère une régression de l’autonomie financière à moyen terme en 2008.
Le diagnostic est dur. Il pourrait peut-être susciter des réactions de part ou d’autre. Il n’en est pas moins renforcé par les résultats de l’entreprise au cours de ce premier trimestre 2008. Selon les états financiers arrêtés au 30 juin 2008, le résultat net est déficitaire de 1,766MDT et ce sous le double effet de la hausse considérable du coût des achats d’approvisionnement (+96,4%) et la constatation de provisions. A signaler que les produits d’exploitation ont augmenté sur la période Juin 2007-Juin 2008 de 66,56%. Reste donc à savoir, comment le principal actionnaire va réagir à cet état de santé qui se détériore et s’il ne le veut pas, s’il ne pourrait pas être «poussé» par les autorités financières et le ministère de tutelle de cette entreprise publique avant qu’on en arrive à des solutions plus douloureuses.

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